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le ciridd et l'économie de la fonctionnalité

Contexte

La conférence a eu lieu vendredi 20 septembre à l’UCLY. Les conférenciers appartenaient au CIRIDD, à l’ADEME et à la région AURA

La conférence a consisté en la présentation d’exemple d’entreprises engagées dans l’économie de la fonctionnalité et accompagné par le dispositif Relief, présentés lors de la matinée et co-signé par le CJD, le CETIM et le CIRIDD.

Le dispositif Relief consiste à l'accompagnement des entreprises vers l’économie de la fonctionnalité en se concentrant sur le besoin que satisfait leurs produits. Des professionnels de bureau d’étude ont été formés pour pouvoir accompagner dans le cadre de ce dispositif. Un exemple donné est celui d’ARECO qui est passé de la vente de nébuliseur pour conserver la fraîcheur et des fruits et légumes à la gestion du rayon fruits et légumes frais.

Des questions en suspens

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De nombreuses questions ont portés sur les retombées économiques de la transformation par l’économie de la fonctionnalité. La réponse a été que les travaux n’étaient pas encore assez avancés et dans l’expérimentation. Il n’y avait donc pas de chiffres économiques représentatifs à communiquer. L’ADEME a insisté sur le fait que ces démarches sont à mettre en place dans une volonté écologique et que les paramètres économiques ne sont donc pas les plus important à mesurer. Les indicateurs n’ont pas encore été mis en place du fait de la difficulté de mesure des impacts sociaux et environnementaux, selon l’ADEME. Très peu de chiffres ont donc été communiqué lors de cette conférence.

La question des retombées environnementales est fondamentales et divers indicateurs peuvent être mis en place comme ceux utilisés en analyse de cycle de vie. La question de l’économie est tout aussi importante car elle permet de s’adresser à ceux qui ne portent pas des valeurs écologiques fortes et ont donc besoin d’autres arguments pour mettre une démarche dans ce sens.

Un chiffre particulièrement frappant est: 6 ans. Six années entre le début du diagnostic pour passer en économie de fonctionnalité et le premier test en magasin pour ARECO. De même pour Envie, la première expérimentation a été 5 ans après le diagnostic.
Ces chiffres interpellent. Est ce que ce temps est dû à un manque d’implication des entreprises dans la démarche ou bien à la difficulté de changer de modèle ?
Ils montrent en tous cas le besoin d’accompagnement pour accélérer et les choses et cela va dans la direction du dispositif Relief.

Un autre exemple donné lors de la table ronde a été celui de l’entreprise de nettoyage B.I.C qui a expliqué que le coût environnemental de brûler le linge loué à ses clients était plus faible que celui de le nettoyer du fait des solvants polluants et inflammables utilisés par les clients. Cet exemple montre à nouveau la complexité de mettre une démarche écologique en place et qu’elle nécessite une bonne analyse de la situation. L'accompagnement par des professionnels formés semblent ici aussi être une bonne proposition.

La matinée s'est clôturée sur un cocktail dinatoire qui, une fois n’est pas coutume, était véritablement zéro déchet (Traiteur: C Gastronomie).